Albanie

Butrint est un site archéologique qui fut occupé dès le Néolithique et un point de passage de nombreuses peuplades. Il a  ainsi vu passer les Troyens fuyant la défaite et la célèbre Hélène, mais aussi les grecs, les romains (dont César et Auguste qui auraient suivi le développement de la cité), les byzantins, les normands, les vénitiens, les ottomans, les français et les italiens notamment. Excusez du peu. Cela se retrouve dans l'architecture et la configuration des lieux qui se sont étendus petit à petit.

Situé au bord du littoral, le site nécessite au moins 2 heures de visites. Le monument le plus emblématique est un amphithéâtre d'environ 15000 places mais on peut aussi y voir des fortifications (la Porte du Lion ou une forteresse vénitienne), des édifices religieux comme une basilique à 3 nefs ou un sanctuaire grec en forme de rotonde ou d'autres civils comme des bains, un forum et des habitations.

L'entrée coûtait 700LEK en mai 2018.

Le site se trouve non loin de la ville de Saranda (environ 20 km) qui est une vaste station balnéaire sans trop de charme tant elle se développe à toute allure. Un bus de ligne relie les deux points en 45 minutes environ et pour un coût de 100 LEK par trajet. En été la fréquence est assez importante. Le ticket s'achète à bord du bus en cours de route. L'arrêt de bus à Saranda se trouve sur Rruga Jonianet, non loin du port.

Et pour atteindre Saranda, il existe des bus qui partent et arrivent de la capitale Tirana ou de Gjirokaster. On peut aussi venir de Grèce soit en bus (de Ioannina par exemple), soit en ferry (via Corfou).

Pour compléter la journée, on peut s'arrêter sur le chemin du retour à Ksamil pour s'y baigner dans une eau cristalline.

Située au coeur du pays et à flanc de montagne, Gjirokaster est classée pour son architecture qui est typique de l'Albanie ottomane. La route principale comme l'arrêt de bus de ligne (au niveau d'une station essence) se trouvent en bas de la ville tandis que les sites les plus intéressants et les plus jolis se trouvent en hauteur. La visite se mérite donc pour le visiteur non motorisé !

La cité est dominée par une vaste citadelle et ses plus belles maisons classées sont à deux étages avec un toit de tuiles recouvert de pierres plates. Les façades ont une couleur grise dominante et constitue une vitrine de la ville.

L'accès à la ville est aisé en transport en commun depuis Tirana, le littoral ou même la ville de Berat à 3h de là. Un trajet Berat-Gjirokaster coûtait 800LEK début 2018 à titre informatif.

Enfin, Berat se démarque pour les mêmes raisons que Gjirokaster : son architecture ottomane. A mes yeux, la ville a bien plus de cachet, notamment ses quartiers de Mangalem et Gorica. Le premier notamment propose un lacis de ruelles étroites et pavées qui partent à l'assaut de la citadelle. Elle est appelée "ville aux 1000 fenêtres" car lorsqu'on marche au bord de la rivière qui sépare les deux quartiers, on ne peut qu'être impressionné par le nombre d'ouvertures de chaque maison.

La ville est fréquemment desservie depuis la capitale Tirana comme depuis les autres grandes villes du pays. La station de bus se trouvent en revanche à l'entrée de la ville à 2/3km du centre. Un bus de ville permet de se rapprocher. En mai 2018, le trajet depuis Tirana coûtait 400LEK.

A titre exceptionnel, je voudrais vous recommander fortement de séjourner à l'hostel Mangalem si vous en avez l'occasion. Constantin, 80 ans environ, et son fils Berti seront aux petits soins avec vous. Et Constantin sera ravi de parler français  et de partager les poèmes qu'il a lui même écrit et publié cette année. Une belle rencontre assurée !!!